Bonjour petite fourmi ! Tu n'es pas d'ici, pas vrai ? Regarde moi cette adorable petite tête. J'aimerai te faire grandir. Attend, je vais chercher du gâteau pour te faire grandir.

Perle goutte à goutte une douce mélodie. Une douce mélodie. Une douce mélodie. Une mélodie qui reboucle comme le temps. Parce que tout le monde ici a perdu le sens de ce qu'était cette notion. Le temps. Le temps. Le temps. Alors celui-ci reboucle, forme un beau cercle. Et ce cercle organise un marathon pour nous divertir, il nous enlace, il nous fait danser en son centre. Cette boucle. Cette douce boucle. Douce boucle. Douce boucle.  

Alors cette mélodie perle. Goutte à goutte. Belle mélodie. Mélodie des gouttes d'eau. Mélopée d'une mélodie. N'est-ce pas intéressant ? Et si la mélopée embrassait la mélodie pour qu'elle forment un Rêve Mélodieux ? Tout un univers de rêve, de mélodie, d'utopie. Une utopie mélodieuse du rêve. Une utopie mélodieuse du rêve. Une utopie mélodieuse du rêve.

Tiens, cette petite miette est pour toi, petite fourmi. Moi, c'est Annie. Et toi ? Qui es-tu, jolie petite fourmi ?

— Je suis n°103 683. Bonjour Annie. Ravie de communiquer avec un Doigt !

Tiens, petite fourmi, tu aimes Bernard Werber ?

— Ô oui, quel grand auteur.

Mais c'est un livre, jolie fourmi. Petite combattante à antennes. T'es tu déjà regardée dans un miroir, jolie fourmi ? Comme tu es belle. Ô oui comme tu es belle.

La mélopée désenchantant les enchantements enchanteurs chante sa douceur à travers le pays des merveilles. Elle berce Annie de sa tendresse et n°103 683 de sa logique illogique. Illogique. Illogique. Illogique. Que de pléonasmes. Me trompé-je ? Cela n'est pas un pléonasme, douce mélodie ? Bien, pardon douce mélodie, tu as raison. C'est une simple oxymore ? Parlons donc de Pléonasme Oxymorique, veux-tu mon ami ? Ami. Ami. Ami. Toi mon ami. Toi ma mélodie. Die. Die. Die.

Mourir ? Que dis-tu mon ami ? Mourir, qu'est-ce donc ? Tu es fatigué. Mon cher ami. Repose toi ma douce mélodie, toi ma douce amie. Toi mon asexuée d'amie doucereuse. Doucereuse. Doucereuse. Doucereuse.

Écoute donc cette douce mélopée, mon ami. Et laisse la t'emporter dans son envole sélénite. Une mélopée de lune. Un chant des lunes. Toutes les lunes chantent, ici bas. Au pays des merveilles. Ne les entends-tu donc pas ? Ne les entends-tu donc pas ? Ne les entends-tu donc pas ? Boucle le temps, boucle la logique, boucle la mélodie, boucle mon infinie. Mon infinie mélodie.

Ne les entends-tu donc pas, ma jolie fourmi ? Le son des coquelicots. Ils chantent pour te souhaiter la bienvenue. Comme ils ont l'air heureux de voir un insecte. Ô toi ma belle fourmi, n'es-tu pas heureuse de ton nouveau chez toi ? Toi ma si belle fourmi, mon éternelle fourmi. Mon infinie fourmi de mélodie.

Se rejoignent les anaphores. Se rejoignent les chiasmes. Se rejoignent les assonances. Se rejoignent les métaphores. Se rejoignent les mélodies. Se mélangent les vies et les cœurs. Bonjour fourmi. Connais-tu mon amie la mélodie ? Écoute sa douce discordance. Écoute comme elle chante. Écoute comme sa voix de cristal est d'une clarté si parallèle. Une voix si cristalline n'est-t-elle pas une voix difficile à entendre, ma douce amie ? Toi ma douce voix, toi ma voix si douce. Toi mon merveilleux chiasme. Mon mélodieux chiasme. Toi ma douce mélodie. Mélodie. Mélodie. Mélodie.

— Oh mais oui je l'entend ma chère Annie ! Qu'est-ce donc que cette mélodieuse mascarade ?

C'est une danse parmi les lunes ma jolie fourmi. C'est une mélopée sérénité et céleste. Plus douce que la laine de sir Hérisson de Colgnac.

— Vos hérissons sont doux ?!

Oh mon ma douce fourmi de mélodie, les hérissons des merveilles ont un dos nappé de chardons flambants, gare à celui qui les importune !