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A jamais. Pour le meilleur et pour le pire. One Shot Cassiopée
Moussy
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Moussy
Mer 14 Juin - 17:48

Partie 1

La silhouette de l'enfant ondule dans l'obscurité de la demeure familiale. Ses jambes à nue dévoilent une peau excessivement pâle, ses longues boucles dorées se prélassent mollement sur les épaules de la fillette. La blondine marche tout doucement à travers les couloirs labyrinthiques du manoir. Sa chemise de nuit rouge semble grise sous la caresse de la lune. L'âme aventurière, l'enfant continue son escapade nocturne dans les recoins dans la maison qu'il lui est interdit de visiter sans une accompagnatrice strictement réservé à la demoiselle.
Le souffle de la fillette est lent, régulier, il semblerait que l'extase de l'interdit fait bouillir ses veines. Sur son visage d'enfant brille toute l'étendue de sa joie et de son espièglerie quand à braver l'interdit. Un interdit pas très étendu car il s'agit simplement d'une interdiction formelle de ses parents, mais qui lui vaudrait une terrible correction si on l'y prenait.

Ses pas la mènent à la cuisine, les lumières sont encore allumées. Mais en jetant par la fenêtre un dernier regard, Cassie sait que le cuisiner sera bientôt dans son lit, à maudire ses parents pour demander autant de qualités gustative. Avec patience, celle qui porte le nom d'un amas d'étoiles se blotti dans un recoin en position fœtale. Ses abysses verts luisants de fougue fixés sur la pièce qui renferme pour elle toute une aventure de jeux et de découverte. Une aventure qui tient du miracle puisque Dame Christina avait oublié de verrouiller la serrure de la chambre de l'enfant. Les sourcils de la petite blondinette se froncent. Elle songe à son nom, Cassie n'est pas pour Cassidie, ni pour Cassandre, mais pour Cassiopée. L'enfant se fiche de ce que les autres pensent de son nom, trop vieux, trop précieux, trop l'inverse de la petite fille de 8 ans. Mais comme disait son grand frère : "Cassiopée c'est un prénom aussi charmant et aussi tempétueux que celle qui le porte. Et puis, c'est une étoile, elle est à des années lumière d'être leur égale. Comme ma petite sœur."  
Son collier d'argent fermement tenu dans le creux de sa main. Elle passe ses petits doigts sur le minuscule médaillon, tâte les épées croisées sur le fond gris. La gravure est ancienne mais solide, entre ses mains, le signe de jeu de Alexey est fermement maintenu d'une main assurée et aimante.

Elle plonge dans ses souvenirs. Ses jeux avec son frère dans les prés enneigés de Russie. Le déménagement vers l'Angleterre. Le début des crises. L'enfermement. La révolte. La punition. Cassiopée était depuis l'âge le plus tendre victime de violentes crises de démences où elle devenait violente et agressive. A un tel point où, lors d'une orageuse soirée d'hiver, lors du paroxysme de sa crise, elle était allé jusqu'à tuer un homme et gravement blesser son géniteur. C'est dans les bras de son frère, sous les pleures terrifiés de sa mère qu'elle avait eu la protection, et la chance de rester en vie. Dans les semaines qui suivirent, Elle avait été forcée de rester terrée dans sa chambre, ne sortant que rarement. Sa peau bronzée et laineuse et coude perdit son éclat et son élasticité. Elle devint horriblement pâle et les crises redoublèrent d'intensité.
Les interdictions se firent plus vigoureuses. "Pour son bien".

Et elle était là. Devant la cuisine. A attendre d'un œil impatient de pouvoir jouir enfin des jeux dont elle avait été si longtemps privée. Ne se préoccupant même pas d'être prise en flagrant délit, elle suivit des yeux le cuistot retourner à ses cartiers en baillant à s'en décrocher la mâchoire. La fillette se dirigea à pas de loups, le regard brûlant, vers l'immense salle. Et c'est dés l'instant où elle posa un pied sur le parquet de la cuisine que tout vira au cauchemar.

« MADEMOISELLE CASSIOPÉE » La fillette se figea. Laissant un cri mourir entre ses lèvres pincées. Elle se tourna vers son juge et baissa la tête. Prise en pleine faute. Elle entendit les pas de la servante s'approcher d'elle de ses talons bas. Elle dicta à la fillette de la suivre. Cassiopée secoua énergiquement la tête en hurlant sa réponse avec une telle force qu'elle en eu la nausée.
« NON ! NON JE TE SUIVRAIS PAS ! JE SUIVRAIS JAMAIS PERSONNE ! JAMAIS ! » Les gémissements de la fillette redoublèrent quand la femme empoigna le bras de la petite blonde pour la calmer, redoutant une crise. Cassiopée se débâtit tel une tigresse, empoigna la première chose qui lui passa sous la main, sans même regarder ce que c'était, et frappa violement les bras de la jeune femme qui recula en hurlant de terreur. Cassie se transforma en bête sauvage, son souffle rauque n'avait d'égale que son regard embrasé d'une indescriptible haine.

« Enfin. Calmez vous ma fille ! » Son père était derrière la porte. Contemplant sa fille comme s'il s'agissait d'un assaillant. La petite beugla d'un cri déformé et dénué de sens en frappant violement son bras droit contre l'un des murs de pierres. La force que lui conférait la démence était au delà de toute imagination. Le sang jailli et imprégna la chemise de nuit de la bête aux violents tremblements presque convulsifs.
Son père fit un pas, la peur se lisait dans les yeux de l'homme. La fille frappa sauvagement le four, poussant un grognement bestial lorsque la douleur submergea la fillette. Elle s'avança vers l'homme qui l'avait enfantée, l'œil écumant d'un brasier de rage et de haine.

« CASSIOPÉE »

Le gémissement terrifier fit tourner la tête à la bête qui s'immobilisa. Elle n'eu même pas le temps de se débattre tandis que le jeune homme d'une vingtaine d'années à peine la prise dans ses bras en lui murmurant de se calmer.
Contre toute attente. La chose ne broncha pas. Se laissa étreindre. Ecoutant les battements apeurés du cœur de son frère. Laissant son sang se déverser d'un filet dégoulinent de ses doigts et d'une coupure sur son visage.

Cassiopée était revenue. Elle avait du mal à respirer. N'avait pas la moindre idée de se qu'elle avait fait. Elle sentait juste la peur de son frère, et par conséquent la sienne augmenta instantanément. Avec une grimace de douleur, elle releva ma tête vers Alexey. Murmurant dans un souffle « J'ai recommencé... C'est ça ? »
Cependant, cette fois-ci. Elle n'avait pas idée qu'elle c'était blessée elle même dans sa folie. Il se fût trop dangereux de la garder auprès d'eux. Au diner, le noble Anikine entretint avec sa femme et son fils l'idée que la fillette était devenue non seulement dangereuse pour les autres, mais aussi pour elle.

« Et que voulez-vous que l'on fasse père ? On ne peut rien faire de plus. » Rétorqua Alexey. Mélissa garda le silence, fixant avec effroi les bandages de sa fille.
« Il y a un excellent hôpital à Port-royale » Décréta Hal Moores Anikine. Cassie se figea stupéfaite. Elle leva un visage blême à son père.
« Vous n'y comptez tout de même pas père ?... » Le regard intransigeant du noble fit trembler l'intégralité du squelette de Cassiopée. La décision était donc sans appel. Indigné, le plus jeune des garçons Anikine se leva et plus personne ne le vit. Mis à part Cassiopée. Le soir même. Il vint la voir dans sa chambre. « Je pars en mer. Pour le meilleur et pour le pire. » Murmura le jeune homme en déposant sur épaules de sa sœur, une veste bleue intensément foncée. Il déposa sur le front de la fillette interdite un baiser et plus personne ne le revit.

En effet, cette décision incongrue fût sans appel. Dés que l'hôpital eu de la place, c'est à dire dans la même semaine, Cassiopée fût internée et placée sous haute surveillance, et pour couronnée le tout, soupçonnée de sorcellerie.
« Etes-vous de fois chrétienne ? » Lui demanda-t-on. Elle répondit que non. Elle n'avait aucune religion. Ce qui avait toujours déplut à ses parents, elle n'avais pourtant jamais cru au seigneur. Le jours de sa première crise, la fillette fût violente au point de se blesser, elle se débattait de ses sangles avec tellement de sauvagerie qu'elle aurait pu se rompre les os des poignets, des côtes et des jambes. Sa bestialité sans égale lui a valu l'agréable surnom de "Tigresse des Etoiles". Bestialité des étoiles. Cassiopée couplée avec une bête sauvage. Sauvagerie animale. Sauvagerie humaine. Monstruosité terrifiante. Humanité. En ses murs, elle n'avait rien d'une "humaine". Elle était juste un animal sauvage capable de tout.

Pendant d'interminables mois, la petite fille de 8 ans fût internée dans des conditions tels que ses crises devenaient un quotidien amusant. Elle faisait office de bête de foire, attachée ainsi. On entendait à des kilomètres ses hurlements sauvages, sans compter la maltraitance de ses liens qui meurtrissaient son corps un peu plus chaque jours. Jamais la cicatrice se son poings droit n'a été refermée, offrant une balafre serpentant sur les phalanges de la fillette.

Puis vint le 22 juillet. Le jours de ses 9 ans. En pleine nuit, Cassiopée entendit le son strident des lames s'entrechoquer. Il y eu trois coups de fusil, puis la porte de la salle des "malades" s'ouvrit. Prise de panique, elle commença à se débattre, ayant assez de conscience pour maitriser mes gestes et ne pas se blesser. Juste assez. Elle pourrait se libérer... Et partir loin d'ici, prendre la mer et ne jamais revenir. Juste encore un tout petit peu.. Songea la fillette en se débattant.

« Hey! Maintenant qu'on a ce qu'on voulait, faut partir ! Et puis c'est ici qu'ils mettent les prisonniers blessés et les... Les fous.. » La voix du pirate désarçonna Cassiopée. Il parlait bas, pour ne pas être repéré, il regardait avec crainte autour de lui. En voyant les hommes, se tourner, se détourner, avec des regards dont les prunelles dilatées trahissaient la peur, Cassiopée se rendit compte de la frayeur qu'elle provoquait quez les gens. Elle cessa de bouger. Fixa les assaillants.

« Bon Dieu Stuart.. Y a même une gamine regarde. » Leurs regards sur elle étaient insistants. Emprunts d'un mélange de pitié, de dégout et de terreur. Cette effroi qui dit : la folie touche n'importe qui. Même une gamine de 9 ans.

« Quel âge ? » Demanda une voix qu'elle cru familière. Une voix masculine emprunte d'un agacement teint d'espoir.
« J'en sais rien.. La dizaine à peine. » Cette estimation fit sourire Cassie. Savoir que l'on estimait bien son âge la ravie de la racine des cheveux au pas de ses pieds.

Elle entendit les pas du pirate s'approcher, elle se contorsionna pour voir, dés fois qu'il viendrait l'aider. Ce qu'elle découvrit dépassait toutes ses espérances. Alexey se tenait juste au dessus d'elle. Ses cheveux blonds brunis couvraient en grande partie son visage un peu crasseux, surement terni par de rudes journées. L'homme écarquilla les yeux en découvrant avec stupeur les boucles dorées fraichement coupées, en écartant la frange de l'enfant, il découvrit les yeux qui caractérisaient tant les Anikine : Deux perles vertes qui brûlaient d'espoir. Le frère et la sœur étaient finalement réunis.
« Alex ? » Murmura-t-elle timidement, sans cesser de fixer le pirate qui lui faisait face. Un sourire illumina son visage et il libéra Cassie.

« Je savais que je te retrouverais. Tu as des affaires ? » demanda-t-il en aidant la maigrelette à se mettre sur ses jambes tandis que les autres se hâtaient à chercher quelques richesse. Elle se précipite sur ses quelques babioles : le collier et la veste offerte par son frère. Elle endossa les deux et s'attarda un instant pour contempler ce qu'était devenu son grand frère depuis cette années complète de disparition.
Jeune homme à la carrure hautaine et maigrelette devenu un grand jeune homme aux mèches rebelles et aux larges épaules. Il portait à la ceinture deux sabres, un orné de rouge et de noir qu'elle avait déjà vu à de maintes reprises, un autre plus antique, complètement noir. Il avait aussi accroché un fusil de couleur brune.

Quand à elle, Cassiopée portait sur les épaules une épaisse robe de tissue rouge et noire sans manches et descendant pas plus pas que les mollets. Pieds et bras nus, elle suivit son frère, regardant avec étonnement les pirates qui posaient sur elle et sur Alex des yeux interrogateurs.
« Tu comptes l'emmener ?! » Demanda l'un d'eux. Alexey posa une main dans son dos et l'incita à m'avancer.
« Bien sûr. Il s'agit de Cassiopée Anikine. Avec elle, on pourra demander à mes p- Il se reprit tout de suite. A Hal Anikine de nous dire où se trouve ce que nous cherchons depuis si longtemps. » Répondit le brun en posant une main sur son épaule. La fillette tressaillie en entendant son nom, elle leva les yeux vers son frère, s'il sentait son regard brûlant d'interrogations et de craintes, il n'en montra rien. La petite main de Cassie se serra un peu autour de la manque de Alexey lorsque l'un des matelots la regarda des pieds à la tête. Comme si on le lui avait demandé, elle dodelina énergiquement de la tête, déterminée à on en sait trop quoi.

« Cassiopée Akinine. Enfermée ici de force à cause de... Je sais plus comme ils appelaient ça. » Dit la fillette en enroulant une boucle autour de son index.
Après un soupire aussi dépité que surpris, l'équipage fit sortir l'enfant de sa prison. C'est dans un soupire de soulagement que Cassiopée marcha à grandes foulées, courant même derrière son frère, savourant le vent et le soleil dont elle avait été privée.
« Elle est flippante. Regardez ça. Pâle comme la mort. » Dit un matelot aux longues draides descendant jusque sur ses épaules. Ses yeux, sa moustache et même les tresses au bout de sa barbe étaient noires, contrairement au reste de la masse chevelue brune plus ou moins claire.
« Alors que la mort vous soit favorable. » Répliqua l'enfant dans une petite révérence. Sourire espiègle au coin de la bouche, sans quitter le pirate des yeux dont le sourire s'évanouit quand celui de la petite s'illumina.
« Si elle ramenait un peu de rhum ça m'enchanterait vois-tu ? » Son sourire réapparut, celui de Cassie s'élargie.
« N'as tu donc pas peur de la mort ? » Répondit Cassiopée en prenant pour la première fois le pronom "tu".
« C'est elle qui a peur de moi. »
« Ah qu'Est-ce qui lui fait si peur ? Les dents ? » Répliqua la croisant ses petits bras sur sa poitrine tout aussi plate que celle d'une limande, apparemment au grand désespoir de certains. Vexé, le matelot se détourna, puis se tourna à nouveau vers la petite fille, puis retourna les talons avec une démarche... Tout du moins étrange. Les bras maintenus comme le font ses dames pour apprendre à leurs filles comment se tenir quand on est une femme noble et fière. Sauf que là, c'était un homme, un pirate, qui avait une horrible halène de poisson pourri qui aurait macérer dans un kilo de sel.
« En tout cas. La vie a pas été des plus gracieuse avec toi. Petite. » Dit-il en se tournant une énième fois vers Cassie, doigt levé, pour lui demander de se taire.
« Je peux en dire autant de toi. alors non ? » Clama t'elle en levant un sourcil, bras désormais calés sur ses hanches, la tête légèrement inclinée sur le côté, soulignant ainsi son plaisir à provoquer autrui. Mais ça n'a pas l'air de le déranger et allait ajouter une réplique, avec un grand sourire satisfait, qu'un beuglement Bauvin le rappela à l'ordre.
« Jack ! »
Avec une moue déçue, il se retira à ses cartiers. L'auteur du cri jaugea Cassie de bas en haut, elle se tenait droite, pas le moins du monde impressionnée.
« Cassiopée Anikine » Dit-il, semblant penser à voix haute.
« M'sieur » Répliqua-t-elle.
« Tu feras pas d'histoires si on t'attache ? Ses idiots n'ont même pas fait attention à une gamine de même pas 10 ans qui se tient devant eux alors qu'elle aurait pu- »
« Pu quoi ? Vous l'avez dis vous même. Je suis une gamine de même pas 10 ans qui vient de sortir de chez les fous, niveau coopération, on peut pas faire mieux. » Le coupa-t-elle d'une voix coléreuse.
« Alexey. Comme c'est toi qui l'a ramenée. Il poussa la fillette vers son frère.Démerde toi » Décréta le vieux bouc.
Scandalisée, Cassiopée ouvrit la bouche pour protester, mais Alex lui plaqua la main sur les lèvres pour qu'elle se taise. La tirant par le bras, il l'attira vers les dortoirs.
« Je vais déjà te donner des habits plus chauds et des chaussures. Après on ira voir l'équipage et tu verras comment fonctionne le navire. Mais je pense que le capitaine te fera surtout récurer le sol. » Loin de protester, trop petite pour comprendre la situation dangereuse dans laquelle elle se trouvait, suivit docilement son frère.

Il lui "tendit" une chemise et des bottes trop grandes pour elle. De toute façon, elle ne pouvait espérer mieux, c'était déjà incroyable qu'elle soit encore en vie, tout aussi incroyable qu'elle soit à bord et en liberté. Evidement, elle ne s'en rendait pas compte grâce à la magie de l'enfance. Une fois vêtue de la chemise, des bottes, la robe et la veste, elle dégagea sa vue et rabattit sa frange sur son crâne par le biais d'une languette arrachée à une pauvre robe de petite fille qui avait déjà été assez malmenée.

Soudain. Alex se tourna vers sa sœur. S'accroupi et murmura, de sorte à ce que personne n'entende :
« Cassie.. Tu t'as rien de cassé ? » Elle haussa les épaules et examina rapidement ses jambes et ses bras. Comme elle n'y trouva que les marques rouges noircies par la violence des chocs des sangles sur sa peau, elle répondit par la négation. L'ancien fils de noble se rendit compte de ce qu'il restait des longues boucles blondes de sa sœur : une chevelure terne, presque brune, les boucles étaient presque complètement évanouies, réduites à une coupe très courte ne dépassant pas ses oreilles. Jamais sa sœur ne lui avait parue aussi petite, aussi vulnérable. Mais il se rendit compte de son courage et sa détermination.

Après avoir passé la journée à apprendre comment fonctionnait la piraterie, l'équipage, et quelques techniques d'auto défense, Cassiopée s'endormi roulée en boule entre deux barils d'on ne sait quoi dés que possible. Lorsque Alexey la vit, pelotonnée dans sa cachette, endormie tel un loir, avec accroché sur le visage un sourire de satisfaction et de soulagement, il se rendit compte qu'être ici, même avec des pirates, même captive, loin de toute habitude, loin de toute terre, prête à trahir son nom, Cassiopée était heureuse. Cette situation était pour elle un soulagement.
« Mais qu'Est-ce qu'ils ont bien pu te faire.. » Murmura-t-il en s'allongeant dans le hamac lui servant de lui, discernant encore le petit corps de la fillette. Pas grand chose, juste un bout de respiration, la tête logée sur le présent qu'il lui avait laissé. Elle n'avait plus rien à voir avec la petite créature instable, suçant son pouce qu'il avait abandonné il y a plus d'un an.

Debout sur le mas du navire, faisant apparemment office de guet, Cassiopée avait changé en ses quelques jours en mer. Au début, contempler la mer et sentir l'embarcation gigantesque vaciller sous ses pieds lui donnaient des vertiges. A présent, elle pouvait se perdre dans le bleu grisâtre de l'eau agitée qui frappait les planches de bois du navire, comme si la mer l'avait hypnotisée. Ses cheveux avaient retrouvé leur éclat d'or et sa peau une teinte laineuse légèrement ivoire naturelle.

Observant l'horizon, sa situation s'embrouillait dans son esprit. Sa simple présence ici lui semblait floue. Elle ne réalisait pas qu'elle risquait la mort si elle n'était pas un bon moyen de marchandage. Elle ne se rendait pas compte qu'elle était captive de ses eaux. Tout ce qu'elle savait, c'est qu'elle allait rentrer chez elle, et pour marchander une chose que seul son père savait. Mais quoi ? Pour qui ? En quoi serait elle utile ?
Prise à ses réflexions, il lui en vint une qui lui glaça le sang. L'idée que du mal pourrait être fait à sa famille lui était épouvantable. Interdite par cette idée qui l'avait frappée d'un geyser empourpré de sang et de ténèbres fit bouillir son sang.

« Alexey ! » Surprit, il se tourna vers sa sœur et déclara d'un air exaspéré.
« Cassiopée bon sang tu es censé être là-haut à f- »
« La ferme ! » Beugla-t-elle impulsive. Le jeune homme la contempla des pieds à la tête le regard courroucé.
« Cass- »
« On ne leur ferra pas de mal hein ? » Le coupa-t-elle, la voix tremblante de rage.
« Si on y est forcés on tuera femmes pères et filles ! » Clama Barbossa en la jaugeant avec défis. Ce genre d'expression qui dit : Ose me défier Gamine. Tu pourrais te brûler les ailes.
Mais il avait oublié que Cassiopée aimait les défis et se brûler les ailes n'était pas une mince à faire avec elle.
Cassie se dressa de toute sa hauteur, tremblante de rage, et toisa Hector, laissant brûler dans ses iris vertes le brasier de haine qui se consumait peu à peu, emportant avec elle sa lucidité. Orgueilleux et fière, il s'approcha de la petite peste.
« Osez toucher un seul des cheveux de ma mère et je te jure que t- »
« Que tu quoi ? Je fais deux fois ta taille, j'ai un sabre et un fusil. Qu'as tu. Montre moi dont Miss tigresse ! » Hors d'elle, Cassiopée brailla d'une voix déformée par la rage « LA FERME ». Lorsque le bras de son frère se referma brutalement autour du sien, déjà levé et prenant un élan sauvage dans le seul but simple de détruire chaire, os, fierté.
Déchainée, la bête sauvage qu'était devenue Cassiopée se débattit en hurlant des menaces à son frre qui prenait les coups de sa sœur sans broncher, retenant comme il pouvait les coups puissants de la fillette de 9 ans. En pleine crise, sa peau devenait pourpre et une grosse veine apparaissait sur son front. Son esprit s'embruma et le coup qu'elle assena à Alexey fut si violent qu'il la lâcha pour se tenir les côtes en grimaçant de douleur. Dans son élan, elle percuta le sol, se releva et se jeta en avant. C'est la cross d'un fusil la calma radicalement. Sonnée, elle s'écroula sur le sol, complètement inerte. Un léger filet de sang s'échappait d'une fine plaie, empourprée de la couleur vive. Le visage de la fillette se détendit, ses traits se firent grimaçants et elle se roula en boule, craignant certainement d'autres coups.

Lorsque Cassiopée s'éveilla, la tête lourde et les bras ankylosés, elle marcha d'un pas raide jusqu'au pont. Elle avait conscience de sa crise, mais aucune de ce qu'elle risquait en dévoilant ainsi son handicap.
« Cette gamine est une furie ! Tu m'étonnes qu'elle était chez les fous ! » Une voix mi amusée, mi indignée.
« Elle y est allée depuis le jours où elle c'est blessée elle même en voulant blesser notre père. »
« Et tu ne nous a rien dit. » Cette voix ci était très menaçante.
« Parce qu'elle n'a pas eu de crise depuis t- »
« T'as de la chance qu'on a besoin d'elle. Cette petite peste va m'entendre quand elle se réveillera ! »

Raide comme la justice, Cassiopée resta immobile en entendant la menace imminente de ton sal quart d'heur. (*entend Megalovania*) Pour une fois, la fillette garda son sang froid et fit marche arrière, surprise elle même de son geste. Le bruit de la porte grinçante la fit agir plus vite, elle détala aussi vite que ses jambes le lui permirent. La peur agrippée à l'âme, elle se jeta dans sa cachette sans un mot de plus et resta tétanisée là, à attendre le dénouement de cette affaire.

La porte s'ouvrit avec un grand "clac". Cassiopée se tapi encore un peu plus et riva son regard écarquillé sur la minuscule fente de son champs de vision, réduite par les barils. La silhouette se rapprocha de la petite blonde qui réduit ses yeux à deux fentes afin de mieux discerner ce qui la menaçait ainsi. Prête à en démordre, elle se positionna de sorte à pouvoir bouger et se défendre.

La main plongea son bras dans les barils, et avant que notre sauvageonne préférée ne se sauve, il l'empoigna avec force par le bras et la sorti de son trou. La force de la poigne du garçon se fit plus importante encore lorsque la fillette poussa un cri aigue d'indignation.
Elle voulu frapper pour se libérer, son bras fut aussitôt immobilisé et tiré encore plus fort que son bras dont elle savait la mauvaise circulation. Désarmée, elle pesa de tout son poids vers le bas et lorsque son arrière train toucha le sol, elle administra à son adversaire un coup de pied à l'aveuglette aussi fort qu'elle put dans un cris de rage.

La rage dans la peau, elle décampa à toute vitesse. Trop tard, trop proche. Ayant mal calculé son élan, elle se fit attraper à pleine mains. Brutalement projetée contre le sol, elle essaya de se dégager, se fichant de qui serait en face d'elle, elle se débattit comme une tigresse, avec pour une fois le plein contrôle de son corps, et pour une fois, l'agresseur devint l'agressée.

Dans un hurlement enragé, elle demanda de l'aide.
« ALEXEY !!! » Mais personne ne vint. Son agresseur la remise sur ses jambes, tenant sur ses épaules une poigne de fer, il retira les cheveux des yeux de Cassiopée. Le regard en feu, elle échappa un gémissement surprit et indigné lorsqu'elle découvrit le visage de son agresseur : le même qu'elle aurait voulu voir la secourir.

Alexey la maintenant si serrée qu'elle n'arrivait presque pas à respirer.
« Alex lâche moi ! » Hurla-t-elle aussi fort qu'elle put. Une partie de l'équipage était déjà autour d'eux. Elle reconnu derrière le regard brûlant de rage de son propre frère les petits yeux de fouine de Jack. Continuant de se débattre pour se libérer alors qu'il venait de desserrer son étreinte, Cassie jeta son crâne en avant dans l'espoir de pouvoir s'échapper. Par n'importe quel moyen. Peu importe qu'il y ai de  l'eau, elle devait d'échapper d'ici.

« Maudite petite vipère vas tu m'écouter ?! » Attrapant le bras de sa sœur, il fut cependant surprit de la gifle qu'elle lui administra avec une telle force qu'il aurait cru qu'elle était en début de crise.
Hors de lui, il fixa sa sœur avec un regard enragé. Elle le fixait aussi, son petit corps ne tremblait même pas. Pour elle, c'était de l'auto défense. Son regard vert réduit à deux fentes, elle dit d'une voix étrangement calme.
« Alex lâche moi. » Fou de rage, il claqua sa sœur à son tours. Son expression ne changea pas. Toujours aussi.. Terrifiante. Elle était calme, reposée, sûre d'elle. Voici ce à quoi ressemblait la bête cachée au fond de sa sœur sans la maladie ?
« Tu ne te rends donc pas compte de ta situation ? » Déclara-t-il en la toisant durement.
« Je sais que ma vie est en danger. »
« Evidement que tu es en danger de mort Cassiopée. Si tu continues ce comportement espiègle. son expression ne changea guère, elle jaugea son frère, ses yeux rivés sur les siens. Tu te crois une petite invitée noble. Tu es prisonnière. On pourrait te donner la mort si Papa refuse. » La fillette se pétrifia sous les mains d'Alex. Mais son regard si insondable se mêla légèrement à un on en sait quoi.
« Tch. Si je te suis bien. Elle se libéra d'un mouvement des épaules sans cesser de toiser son frère d'un regard persan. Je suis condamnée à mourir. Condamnée à rester esclave. A jamais. »
« Pour le meilleur et pour le pire. » Répliqua Alexey. Il y avait dans ses yeux une fine lueur espiègle, celle qui brûlaient si souvent dans les yeux de sa sœur.
« Je ne vois pas où peut-être le meilleur. »
« As tu peur de la mort petite sœur ? » Un sourire s'ajouta au tableau de provocation qu'évoquait Alex. La fillette resta silencieuse. Elle savait à peine ce que c'était que la mort. Ou même le concept de danger. Mais elle savait ce que c'était que de vivre malgré les souffrances. Ses convictions intimes désiraient qu'elle devienne pirate à son tours.
« Ecoute moi bien, car je ne me répèterais pas. Il s'attendait à la voir tressaillir et lever vers lui ses grands yeux verts mais elle n'en fit rien. Elle était décidément bien différente de ce qu'il pensait. Si tu veux vivre, calme ton caractère, n'agis plus jamais comme une foutue noble. Tu n'es pas le centre du monde bon sang ! » Ses paroles étaient dures. Mais la petite fille ne réagit pas. Elle n'émit pas même un bronchement. Tel une ombre furtive, elle passa à côté de son frère sans même lui adresser un regard.

Plus personne n'entendit la voix de Cassiopée depuis l'altercation avec son frère. Elle préférait rester silencieuse, mystérieuse. Elle était désormais consciente de sa situation, consciente du danger, consciente des risques qu'avait pris Alexey pour la ramener à bord. Réfléchissant à comment convaincre son père de leur donner ce qu'ils voulaient en échange de sa propre vie et de celle de sa fille, elle s'attela à ce qu'on lui demandait sans broncher. La maturité commençait enfin à gratter sa carapace dorée.

« Que veulent-ils à la fin.. Songea-t-elle sans dégager son regard du sol qu'elle était en train de récurer avec un certain agacement. Dans quelques heures, ils seraient  bon port, et la fillette ne savait ni ce qui l'attendait, ni ce qu'ils désiraient. Réfléchis Cass'.. Ce sont des pirates. Des richesses.. Des trésors.. Mais nous sommes nobles à la base, les richesses ne manquent pas et nous vivons dans la ville même des nobles, qui se fichent éperdument des pirates. Que veulent ils au point de prendre le risque de réduire la flotte ? Et puis.. Pourquoi les Anikine ? » Cette question effleura son esprit pour la première fois. Ils n'étaient ni les plus riches, ni les plus sérieux, ni les plus connus. Mais pas non plus inconnus. Pourquoi choisir SA famille et pas une autre ? Pourquoi son père saurait, ou possèderait une chose que même Alex ignorerait. Une chose qui devra disparaître avec lui certainement..

Elle leva un instant les yeux sans cesser sa manœuvre de nettoyage, surprise elle même que cette activité puisse exister. Elle se rendit compte de tout ce qu'elle avait manqué en étant aussi "bourgeoise".
« Qu'Est-ce que vous voulez à Hal ? » Demanda-t-elle, feignant l'innocence, continuant de frotter frénétiquement sur cette putain de tache de rhum. Je vais étriper le prochain qui versera du rhum sur ce planché. songea-t-elle en grognant.
« Tia Dalma. C'est tout ce que je considère comme n'étant pas.. Comme quoi. Oh et puis zut ça te regarde pas. » Elle leva les yeux au ciel devant tant de bêtise.
« Qui est Tia Dalma. Si je veux convaincre Hal, je vais devoir savoir au moins ce qu'il détient en sa possession. » Répliqua-t-elle sans hausser le ton ou se montrer menaçante.
« La détentrice du compas que désire le Capitaine » Lui répondit-on avec indifférence. Comme s'il énumérait une liste de courses.
« Tout ça pour un compas ?! » S'indigna-t-elle en se redressant, haussant un sourcil sur deux.
« Ca c'est parce que tu ne connais pas le pouvoir de ce compas. » Elle reprit une expression normale. Elle en savait assez. Plongée dans ses pensées, elle continua son travail.

Ils désirent un objet... Très précieux et très certainement magique. Elle devait trouver ce qu'elle allait dire à son père pour le convaincre. Si elle ne voulait pas trouver la mort. Peu importe le sort de ce vieil égoïste. Si je veux survivre, je dois me montrer plus maligne que lui. Songea la petite en se dressant. Un cri venait de retentir, sonnant en elle le glas de la fin. La fin de ce cycle, la fin de son passé. Elle devait tirer un trait sur tout ce qu'elle avait été pour s'affranchir. Pour devenir une femme et pour survivre. Sa vie serait très certainement dur mais vivre était à présent tout ce qu'elle souhaitait.

« Jack. Appela-elle. Quel est le pouvoir du compas de Dame Tia Dalma ? »
« Vois tu, commença il en se tournant vers elle, les mains à plat devant lui, décidément ses mimiques sont toujours plus marquées. Ce compas-ci n'indique pas le nord comme il est censé le faire. Il s'attendait visiblement à une réponse, mais Cassie resta éberluée et l'invita du regard à continuer. Autant d'attention eu l'air de lui plaire.. Il indique ce que l'on veut le plus au monde. »

Les yeux de la fillette s'agrandirent de stupeur. Un "Ouaaaa" s'échappa de sa bouche entrebâillée comme si elle voulait gober des mouches. Elle acquêta d'un signe de la tête et se tourna vers la terre de plus en plus proche. Toute appréhension mise de côté, elle se sentait étrangement sereine.
« Tu as réfléchis à ce que tu allais lui dire pour le convaincre ? » Alexey c'était posé à côté de sa petite sœur, le regard un peu vague.
« On va dire que j'irais un peu à l'aveuglette. Au moins, je sais ce qu'ils cherchent, et en quoi cela consiste. Je pourrais toujours faire pression avec Maman ou avec sa réputation à laquelle il tient tant. »
« Haha, manipulatrice va ! »
« Merci, c'est un honneur » Déclara-t-elle en se jetant en arrière, faisant une révérence en face de son frère. Alex ne put retenir un rire.
« De toute façon. N'importe quel moyen sera le bon pour évincer la trahison qu'il m'a faite. »
« Com- »
« Ne t'fiches pas de moi, tu sais aussi bien que moi de quoi je veux parler Alex. »
« Et à ce dont on t'a parlé l'autre jours. Tu y as réfléchis ? » La blonde se crispa. Tuer était pour elle contre-nature. Mais la trahison de son père vit vibrer son âme d'une rage intense.
« Il doit payer de quelque manière que ce soit. Mais la mort.. N'est pas une solution. Ca serait même une délivrance pour tout ses crimes, la peine de mort reviendrait à une rédemption. Et il ne la mérite pas. Il mérite la souffrance, mais pas la liberté, autant celle de mourir que celle de choisir ce qu'on va lui faire. » Cassiopée avait la voix teintée de haine, une rage palpable tant elle embrasait son regard de ce désire de vengeance.

Ca y est. L'heur est venue de descendre de là. Cassiopée sait ce qu'elle va faire. Elle y a réfléchit. Le reste, les problèmes, les pépins. Elle s'y attardera le moment venu.
Elle est enchainée, les mains dans le dos. Ce n'était pas prévus ça.
« Des chaînes ? Pourquoi donc ?! » Dit elle en contemplant ses liens de cordages.
« Tu crois peut-être qu'on va te laisser te balader toute seule comme ça ? » Décréta le Capitaine du navire en descendant silencieusement avec sa flotte. Sans un mot de plus, Cassiopée les suivit, prenant garde à cacher ses cheveux blonds dans l'ombre des plus grands matelots. Vu sa taille, c'était une affaire rondement menée.

Comme prévus, ils se glissèrent discrètement dans la demeure noble sans éveiller les soupçons. Elle avait l'impression de venir une seconde fois dans ses lois de l'interdit. Mais cette fois.. Plus mature, plus avertie. Elle s'avança encore, sans mot dire. Elle réfléchissait. Ce qu'elle avait à faire était pourtant très simple. Le plus compliqué, serait de le faire sans que personne ne s'ne aperçoive.

Ca y est.. Le couloir principal. Celui tout en bas, celui qui débouche sur le labyrinthe de couloirs et de salles. Elle inspira. Le moment était presque venu.
...
Encore un peu.
Juste aux escaliers. Là, elle pourrait passer à l'action.

Elle posa un pieds sur les marches, commença à accélérer un peu, sortant de l'ombre, dévoilant sa chevelure d'or. Priant pour qu'il n'y ai plus de domestiques, elle se stoppa juste à la limite que formait le capitaine. Il se tourna vers elle, il se méfiait. Et il avait raison.

Maintenant, il fallait être rapide, c'est tout. Elle ralenti l'allure. S'arrêta presque. Juste le temps de finir de libérer ses mains. Dés l'instant où elle fut libre, elle se jeta aussi vite que possible droit devant elle. Elle avait un avantage, elle était fine, petite, élancée, moins encombrée et plus rapide. C'est sa finesse qui la sauva, lorsqu'elle franchit les barreaux des escaliers suffisamment étroits pour elle.
Une main lui agrippa les vêtements. D'un coup de pied en se tournant, elle se libéra d'un coup de latte dans le menton de son assaillant et détala aussi vite et aussi silencieusement qu'un lapin. Elle eu la chance inespéré de connaître les lieux et se jetait de part et d'autre des lieux dans le but de se faire perdre de vue.

Elle ne se retourna que lorsque le couloir vers les appartements de son père, montra la lumière sous la porte du bureau de l'homme de noblesse. La rage au corps, elle redoubla encore sa vitesse. Entra en douce dans le lieu, le souffle court.
« Père. Déclara-t-elle d'une voix où ne vibrait aucune rage, aucun autre sentiment que celui de sa propre peur, tournée à son avantage. Père je suis si heureuse de vous voir ! Vous ne pouvez pas imaginer ce qu'ils m'ont fait là bas ! » Pauvre enfant, victime de ses émotions, elle laissa des pleurs fondre sur ses joues et se jeta dans les bras de son père. Il était choqué de voir sa fille. Mais devant la douleur que montrait sa fille, il ne put faire autrement que de lui caresser les cheveux en murmurant que tout irait bien désormais, que c'était pour son bien, qu'il l'aimait plus que tout au monde. Ne cessant se pleurer, Cassiopée resta un moment sans bouger dans les bras du noble.

« Où est l'entre de Tia Dalma. » Dit-elle, sans lâcher son père. Hal tenta de se libérer de sa fille, mais la lame de l'arme blanche était déjà contre sa tempe. Poussant un grognement mécontent, il saisit le bras de sa fille et essaya de se libérer par la force. Mais la jeune fille ne broncha pas lorsqu'il poussa sur l'humérus aussi grand et aussi large que la lame qu'il avait contre la tempe.

« Espèce de sale petite- »
« Où est l'entre de Tia Dalma » Répéta elle agacée.
« Ne me dis pas que tu t'es rangée auprès de ses pirates de malheur ?! »
« Ses pirates de malheur sont déjà plus humains que vous. Hal. »
« Allons ma petite braise.. »
« Tu ne m'auras pas comme ça Hal. » Cassiopée leva vers son père un regard où se déployait l'étendue infinie de sa colère. Des yeux de bête sauvage. Une bête sauvage consciente cette fois, une bête sauvage rusée.
« Pourquoi je te le dirais ? »
« Parce que tu n'as pas le choix. » Il éclata d'un rire de porc sans âme. Plein de hargne il regarda sa fille avec tant de folie qu'il paressait avoir changé de personnalité.
« AHAHAH Mais petite idiote, tu crois que tu m'auras comme ça ! AHAHAHA »
« Ne me sous estime pas. N'oublie pas que mon nom est Anikine. Et que Alexey aussi est un pirate. Tes deux précieux rejetons enrôlés de leur plein grès dans la piraterie, ça passe pas très bien ça pour ta réputation mon père Papa. » La voix emprunte de malice et de haine à la fois, Cassiopée paressait être une adulte maintenant.
« Vous n'êtes plus mes enfants depuis long- »
« Mais nous sommes toujours sous ton nom Hal. Tu n'as pas le choix. Dis moi où se trouve l'entre et je renonce à mon nom. Je renonce à ma famille, à tout ce que j'ai été jusqu'à présent. »
« Sauf que jusqu'à présent, tu n'as pas té grand-chose Cassie. »
« Mon nom est Cassiopée vieux fou. Et je ne reculerait devant rien pour échapper à cette famille. Je ferais n'importe quoi pour échapper au nom Anikine. Même l'impensable.  »
Fou de rage, Hal Anikine tenta en vain de repousser la jeune femme qui se tenait devant lui, lame contre la tempe, prète à tuer son propre père rien que pour lui échapper. Pour se venger. Il voyait à la déferlante de rage dans ses yeux qu'elle ne mentait pas, Cassiopée avait choisit sa propre voie.

L'homme murmura l'itinéraire. Et relâcha sa fille. Attrapa la carte des mers qui l'y conduirait. La lui tendis. Mais il se jura qu'elle ne s'en sortirait pas indemne.
Une fois que la petite effrontée eu ranger l'arme, la carte et tourner les talons, il beugla à tout les serviteurs de s'emparer d'elle. Morte ou vive.

Ils ne réussirent pas. Elle était trop rapide, trop agile pour eux. Malgré la douleur lancinante que lui avait procuré le traitement de Hal Anikine, elle courut comme une forcenée jusqu'à l’embarcation, priant pour qu'ils ne soient pas partis.

Le diable au corps, elle redoubla l'allure, et sauta sur un lustre. Avec tout l'agilité qu'elle possédait, elle s'y accrocha comme si sa vie en dépendait et se balança d'avant en arrière. Jusqu'à avoir suffisamment de hauteur et d'élan pour atteindre la corde des rideaux.
Elle s'y balança aussi, se jeta en avant, profitant de son élan pour donner une direction en longueur à au cordage et se jeta en avant.

Elle atterrit à bord et se dressa sur ses jambes avec dans les yeux un brasier de satisfaction et de soulagement.
« Je l'ai ! Clama-t-elle victorieuse. J'ai la carte ! Je sais où est l'entre de Tia Dalma ! » Haletante elle retomba à genoux et attendit que tout le monde s'attroupe autour d'elle, Jack et Barbossa prirent la carte et l'examinèrent.
« Comment tu as fais ? » Demanda le Capitaine méfiant.
« Manipulation. » Répondit elle en faisant un clin d’œil à son frère qui vint près de la casse-cou et lui ébouriffa ses mèches blondes.
« Alex.. Je peux rester maintenant hein ? On a la carte, et c'est moi qui l'ai ramenée, alors vous m’emmenez ? » Au fur et à mesure qu'elle parlait d'une voix essoufflée, le volume de celle-ci augmenta jusqu'à ce que tout le monde l'entende et se tourne vers elle.
« Je croyais que les pirates étaient des pillards puants et des meurtriers ? » Demanda Hector moqueur. Cassiopée ne se braqua pas et répliqua en se relevant.
« Et bas ? Moi aussi non ? » Après un soupire général, plus personne n'en parla et elle se senti officiellement pirate.
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