Toi.
Viens par ici.
Oui,
toi (Hugo)Regarde-moi. J’aime beaucoup ton regard.
Toi.
Suis-moi.
Prends ma main, et allons-y ! Dans un havre de candeur et de douceur. Et de musique. De beaucoup de musique. On lui donnera un nom. Suis-moi, je vais te montrer ! Tu es prêt ?
Parfait.
Toi.
Regarde-moi, de tout ton toi. Et sourit, comme si tu savais exactement où on allait. Comme si c’était le meilleur endroit dont tu puisses rêver. Ouah. J’adore ton sourire. Accroche toi bien à moi. Parce que cet endroit incroyable, ce rêve incroyable, on va le créer ensemble.
Non trésor, ne ferme pas les yeux. Regarde-moi, et continue de sourire. Tout va bien. Tu es pas tout seul. Fais comme si la plaie dans ta cage thoracique, celle-là même qui pèse sur ton estomac, se faisait heal. Imagine la plaie sourire, comme tu es en train de le faire. Sens ta chaire de remercier, accepter la douleur, accepter que la plaie ne guérira jamais complètement. Mais accepter qu’elle existe, et qu’elle doit se soigner, pour que tu puisses être heureux.
C’est par là que ça commence, le worldbuilding. Par l’installation de l’ambiance, d’une image, d’une logique. Ici, on cherche à être heureux. À se soigner. À vivre. Tu peux y être seul. Avec moi. Avec Cheyenne. Avec Pierre. Tu es un roi ici, mimi. Tu n’es pas tout puissant, ni même au contrôle, tu es le control. Tu es ton propre équilibre. Ta santé. Tu es toi. Et tu es incroyable, Hugo. Ok ?
Toi.
Comment tu te sens ?
Ta perception ne ressemble en aucun point à la mienne. Et c’est normal, c’est la tienne. Tu es ton contrôle. Alors maintenant, imagine. Imagine où tu veux vivre. Tu as tout l’univers, toute une villa, tout ça rien que pour toi.
Tu as bien-sûr une salle de musique. une salle de spectacle. Une chambre, ton espace à toi, rien qu’à toi. Tu as une salle de cinéma. Une salle avec la plus grande chaîne hifi que tu puisses oser désirer. Tu as tout. C’est ta tête. Tu fais ce que tu veux. Tu as ton jeu de clés. J’ai le mien. Chacun peut aller où il veut, et appeler l’autre s’il en a envie. Être seuls, ensemble, avec des externes. On est des rois ici.
Toi.
Tu veux visiter notre maison, à ma famille et moi ?
Viens, prends ma main, je t’emmène. Notre maison n’est pas un manoir, pas un appartement, pas une maison non plus. C’est le chalet où Léo a grandi. On s’y sent chez-nous. Viens, je vais te présenter ma famille. Déjà, il y a mon amie d’enfance, Mélodie. Elle a un grand rôle de maman. Elle est très douce. Son mari, Maxime, est incapable de gérer ses émotions. Mais je l’aime quand même.
Toi,
Viens avec moi, Alan et Annie sont rentrés. Ils ramènent des pommes sourire. Tu aimes les pommes sourire ? Ils te saluent. Tu sais Hugo, Annie et Alan, c’est les plus belles choses que j’ai jamais créées de toute ma vie. Et ça me remplit de fierté, que de savoir que ce sont les alters qui me ressemblent le plus.
Mais viens,
Toi !
Allons dehors !
Imaginons.
Un parc ? Un bar ? Un café ? Je sais ! Le salon de thé et de puzzle que Romain rêve d’ouvrir ! Viens, allons découvrir d’autres merveilles de ce monde. On a créé ici plein de choses qui peuvent changer, ou non, comme des sites de randonnée, des sites d’urbex. Des salles de concert. Tu veux essayer de créer des gens avec de l'argile ?
Oh, attends.
Toi.
Regarde-moi.
Est-ce que tu es malheureux ? Est-ce que tu es anxieux ? Moi, je le suis. Alors. Écoute moi. Et, imagine.
D’abord. Une ambiance.
Je la vois d’un bleu turquoise. Apaisant, digne de confiance, plein de douceur et d’énergie. Comme toi. Il y a également quelques noiraudes. De petites boules de suie, qui ne sont pourtant pas noires. Ces suies là sont d’un orange clair et lumineux. Il y en a aussi quelques-unes de couleur dorée.
Leur son est aussi doux que Diane. Les couleurs chatoient doucement, comme portées par le vent. Elles ont l’air de s’amuser. On dirait un air automnal. La mélodie est frivole et légère, elle a un éclat très particulier. Candide mais parfaitement conscient. La musique prend en volume. Elle s’affirme. Je me demande quand les paroles vont arriver. Et ce qu’elles raconteront.
Je laisse tourner. Tiens bien mes mains, je ne veux pas te lâcher pour savourer ça. Ferme les yeux, et écoutons les couleurs chanter.
Emporte dans le vent tes peurs et tes blessures,
Il te les rendra, je te le promet,
Il ne veut y mettre que des points de suture,
Le vent les porte vers les sommets,
Un mont qui ne fait pas dans la demi mesure,
Les maux se mettent à sourire,
Le vent panse les fractures,
Et ton coeur finir par lâcher un soupire.
Soulagé de pouvoir soulager tes brûlures,
Tu souries dans ton désastre,
Tout va bien, tout n’est que tendresse et douceur,
Pourtant, tu sais que la douleur ne peut disparaître.
Ainsi, tu vas sûrement bientôt apercevoir un futur,
Appelles la douleur afin de la cajoler,
De tes émotions devine la courbure,
Et n’hésite pas à leur parler.
Écoute tes doutes s’en aller,
Goûte ce souffle de vie animer ton être,
Regarde tes plaies s’abandonner,
Ressens ton bonheur renaître.
Je suis fière de
toi, de tout ce que tu vas faire,
Même de rien d’extraordinaire,
Tu es unique et tu es splendide,
Tu es maître de ce que tu décides.
Tes incertitudes ont besoin d’aide.
Mais tu en es capable, je le sais.
Ne sois pas effrayé, tu sais que cette rivière ne peut pas t’aider.
Maintenant, le feu marche à tes côtés.
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