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Ces rps s'annoncent à se pendre. :D
Moussy
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Moussy
Jeu 11 Fév - 10:27
Douceur de l'Hirondelle

Au soleil inondant la clairière, flamboie une belle fourrure blanche, où se lovent doucement des lacs couleur cendre striés de dentelettes noires. Une petite femelle regarde la plaine s’emplir d’une couleur orangée rougeoyante. Le roi soleil, aussi étincelant que sa foudreuse amie et néanmoins amante, réchauffe cet espace épris au vent.

Les joyaux de jade luisent en un cercle parfait autour de ses pupilles, transparaît sa pureté et sa douceur. La beauté du spectacle l’envahit et l’hypnotise. Elle se prélasse sous le soleil couchant et pense à sa chère et tendre.

Mais, polie à l’intérieur de son esprit, une autre pierre précieuse trône face au soleil. Le soleil est vif, protecteur, courageux. Mais la flamme qui brûle face à l’astre du jour reluit d’une hallucinante beauté, une beauté qui irradie de partout, extérieur, intérieur, partout, juste, partout.  

Ses pensées jouèrent, fut un temps, à un délicieux jeu. La première question fut : « Lequel de ces spectres relève le plus d’importance ? » Cette question a ricoché contre le duvet de ses pensées des lunes durant. Et finalement, dans un souffle savourant les joies du soleil, Petite Hirondelle, qui n’était plus si petite que ça, finalement, décida qu’ils avaient autant d’importance l’un que l’autre. Qu’ils n’en avaient peut-être pas autant que Mistral Lointain et Rose Noire, mais un petit peut plus que Fleur de Lune. Un tout petit peu plus que Fleur de Lune.

Elle repensa à ses amis. À tout ces chats dont elle avait fait la connaissance et qu’elle avait aimés de tout son être de pure douceur et de gentillesse. Son innocence oisive lui avait susurré multiples douces paroles au creux de ses oreilles, « Tu n’as pas à te battre, tu sais. », « Tu as parfaitement le droit d’aimer tout le monde, tu sais. » À ces douces paroles, avait souri. Heureuse. Insouciante. Une petite hirondelle perdue dans le monde immense et brumeux, elle y ajoute couleurs et enchevêtrement de rêve et de réalité. C’est à peine si elle distingue la différence entre les deux. Le rendu de son petit rêve bleu mêlé à sa réalité dorée est tout simplement magistrale, elle n’a jamais vu cela avant. Alors elle ne le laisse pas s’estomper, elle cherche à aller plus loin. Tellement plus loin dans le rêve qu’elle pourrait s’y perdre, et ne jamais retrouver son chemin vers la réalité. « C’est pas plus mal, Douceur de l’Hirondelle. Ainsi, tu réaliseras enfin ce qui ne va pas. » Mais rien, Ô grand rien ne va pas, tout est parfait, parfaitement limpide et créatif.

Futile et légère petite plume d’hirondelle s’envole au grès du vent. Oubliant que cela fait longtemps maintenant qu’elle a perdu Fleur de Lune de vue. Petite Hirondelle oublie ce qui ne va pas. Elle oublie que ça ne va pas. Elle oublie tout. Elle vole avec grâce et élégance dans la bise des saisons sans se soucier du réel.
« Petite Hirondelle, qu’est-ce qui fait de toi.. Une grande fille ? Qu’est-ce qui fait que tu as ce nom, de guerrière ? »
« Petite Hirondelle, pourquoi ne t’appelles-tu pas Petite Douceur ? Ce nom ne te va-t-il pas mieux ainsi ? »
« Petite Hirondelle, où est Souffle de Flamme ? »
« Petite Hirondelle, où est Tempête Solaire ? »
« Petite Hirondelle, où est maman ? »
« Petite Hirondelle, comment différencies-tu ton amour pour maman et papa, de celui pour Fleur de Lune ? De celui pour Tempête Solaire, et pour Souffle de Flamme ? »
« Petite Hirondelle, où ils sont, tous ? »
« Petite Hirondelle, pourquoi je suis toute seule, à regarder le soleil se coucher ? »

Il y a bien trop de questions, que se pose Petite Hirondelle. Le jeu n’est pas amusant, quand on a pas les réponses, et personne pour y répondre. Mais. Petite Hirondelle. Il y en a quelques unes auxquelles tu as la réponse, non ? Tu sais où es—  Non. Je ne sais pas.

Elle se dépêche de se poser une autre question, comme par automatisme. « Petite Hirondelle, alors, tu les aimes autant l’un que l’autre ? Souffle de Flamme et Tempête Solaire ? » La petite grande ouvre la gueule pour répondre, mais le froid est mordant, soudain, dans sa gueule. Surprise, elle revient brutalement à la réalité. Pas le moins du monde dorée. Ni bleue. Nulle couleur n’est enchevêtrée. Cette réalité-ci est sans filtre, sans nuances colorées. Naturel. Le monde est comme elle est censé le voir. Or, elle ne l’a jamais vu ainsi. Si peu éclatant, si abstrait, si effrayant. Pour la première fois devant ce nouveau paysage qu’elle rencontre, Petite Hirondelle est pétrifiée.

Il fait froid, maintenant. Nous sommes au beau milieu de la nuit, la petite est toujours au beau milieu de la clairière, médusée face à ce qu’elle voit. Incapable d’effectuer le moindre mouvement, d’écouter ce que son cœur a à lui chanter, elle écoute ce que le jeu des questions a à lui dire. Elle se demande ce qu’il se passe. Se demande « Pourquoi est-ce que j’ai mal ? » Petite Hirondelle ressent. Ne ressent pas de douleur physique, mais une intense douleur est en train de la foudroyer.

Fillette s’ébroue, se lève pour chasser ses idées, ce monde, ses questions. Elle a peur, elle ne veut plus les affronter, elle ne veut pas avoir mal. Elle se dit qu’elle sait où ils sont tous, mais qu’elle a juste oublié. Que si elle l’oublie suffisamment, peut-être qu’ils reviendront bientôt, et qu’elle ne sera plus toute seule. Oui. C’est bien ça. En plus, elle n’est plus vraiment seule, maintenant qu’elle a ses petits. Elle va être maman. C’est beau. C’est magnifique. C’est oublié. C’est—

Elle retombe sur le flanc dans un « ouf » . Sa tête tourne, alors elle la pose sur ses pattes.
Petite Hirondelle ne comprend pas.  

Elle réessaye de se lever, mais retombe encore, sa tête tourne vraiment à lui en donner le mal de mer. Nauséeuse, elle se laisse retomber, pantelante. Elle n’a pas mal, mais elle sent que son corps hurle, il appelle à l’aide à qui voudra bien l’entendre. Mais elle se sent seule et abandonnée, il n’y a personne. Il n’y a que ses petits dans son ventre. Elle pense à eux. Petite Rose. Petit Orage. Petit Lycaon. Petite Brûlure. Petite Hirondelle pense à ses enfants et ferme les yeux. Elle fait ce que mère nature lui ordonne ; elle pousse. Elle se demande si elle accouche. Mais elle sait qu’ils ne sont pas à terme. Haletante, elle cesse enfin de pousser. Elle se tortille pour voir. Se rappelant à nouveau qu’elle n’est pas seule, que sa portée sera là, dans quelques lunes., ou dans quelques secondes, si elle a belle et bien accouché. Elle ne sait pas. Elle ne ressent pas la douleur. Et tout s’est passé de manière brumeuse. Elle se rappelle. Se rappelle. Qu’elle ne sera pas seule, avec Petite Rose, Petit Orage, Pet—

Une nouvelle vague de douleur la submerge.
« Tu es toute seule, Petite Hirondelle, maintenant. »
Elle se sent ensevelie vivante. Elle se sent dépassée. Elle voudrait oublier. Elle essaie très fort d’oublier. Mais elle ne fait que se rappeler. Se rappeler que « Maman est morte. Je ne la reverrais jamais. Souffle de Flamme est mort. Je ne le reverrais jamais. Tempête Solaire est partie. Je ne la reverrais jamais. Fleur de Lune n’est plus auprès de moi. Nous ne serons plus jamais amies. Je viens d’accouchée d’une portée de chatons prématurés, et morts nés. Depuis probablement plusieurs jours. » Elle sent que plus jamais elle ne pourra oublier. Plus jamais elle ne pourra fuir.

Le souffle court, elle se demande quoi faire. Elle ne se sent pas en danger. Elle pense à héler Menthe des Sables. Mais elle n’a la force à nul autre que regarder le ciel étoilé, allongée sur le flanc la fourrure tachée modérément de son propre sang. Le drame précédemment évacué, nettoyé aussi vite qu’il avait été possible qu’il l‘eut été.
Embrasement des Flocons

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Chant des Rivières

Tu as accepté de faire ton deuil. Chant des Rivières. En ces jours funestes, bien plus tard que ce à quoi tu aurais dû attenter, ton cœur désire plus que tout au monde le revoir, le ramener à la vie, le ramener auprès de toi. Tu as accepté sa mort. Maintenant, tu marchandes. Et tu y laisserai volontiers et ta vie et ce qu'il te reste de santé mentale. Rien que pour que Hurlement des Flammes puisse vivre. Puisse sourire. Puisse être heureux. Que vous puissiez recommencer. Oublier. Vivre. Fonder une famille comme vous aviez commencé à le faire.

La folie pâlit dans les abysses de tes rêves. Ta tête est d'un silence accablant. Ca devrait te soulager. Mais il n'en est rien. Tu ne sens plus la vie grouiller dans ta tête, les sons bourdonner dans tes oreilles. La vie briller dans tes yeux. Plus rien n'a d'opacité. Tout est friable, en cendres. Il n'y a plus rien, depuis qu'il est parti.

Tu... J-Je, je ne me demande pas si je pourrais aimer à nouveau. Mais je me demande si je serais capable de vive à nouveau. On devait apprendre à vivre ensemble. On devait apprendre à être heureux. Ensemble. On devait sortir de nos cauchemars. Ensemble. Mais il m'a été arraché. Et je me demande encore pourquoi. Et comment le ramener.  


Se glisse au creux de mes rêves une étrange sensation. C’est comme une histoire qui prend fin. Mon souffle s’abrège. Mon cœur ralenti. Le sommeil me gagne lentement. C’est étrangement plaisant. Je me surprend à demander à ce que ça dure toujours. Un filament de lumière filtre à travers la noirceur de mon rêve. Je tend une patte vers lui. Mais me rend compte rapidement que ce n’est que de la lumière. Ma patte s’est tendue dans le vide, traversant la lumière de part en part. Une tendre fourrure noire de velours laisse apparaître ses reflets argentés brillants.

J’ouvre la gueule, ma si petite gueule. Avec mes si petites dents. Moi qui suis si frêle et si petite. Je sens que l’air s’engouffre vigoureusement dans mes bronches. Je sens mes lobes pulmonaires se gonfler fermement. Je sens l’oxygène. Je sens mon sang. Je sens tout. Mon cœur n’accélère cependant pas. Je suis calme. Incroyablement calme.

Je suis en vie. Je le sens, là sous ma fourrure. Ce minuscule muscle qui pompe sans s’arrêter depuis qu’il s’est enclenché il y a des lunes. Mon corps se rappelle qu’il est en vie. Mon cerveau se rappelle qu’il est courageux. J’ouvre de nouveau les yeux. La regard hagard, la fourrure hirsute, les pattes tremblantes. J’ai l’impression de revenir d’entre les morts. « Gardien des Ténèbres ? » Cela faisait quelques lunes que j’avais arrêté d’appeler après mon compagnon décédé.

Gardien des Ténèbres ne vint pas à ma rencontre. Non pas que j’eusse attendu pour lui, mais j’ai néanmoins espéré ne pas être seule dans cette immense tanière. Balayant la tanière du regard, je constatai qu’il n’y avait déjà plus personne, il devait être au bas mot midi. Je ne me rappelle pas avoir été nommée à une  patrouille matinale, tant mieux, car il semblerait que j’ai rattrapé cette nuit de multiple insomnies. Je prend sur moi  afin de m’ébrouer et lisser quelques peu ma fourrure.

Mais j’abandonne vite ce plan.

Je me sens seule.
Vide.
En proie à un craquage mentale imminent.

Alors je suis sortie de la tanière. Espérant de tout mon être voir quelqu’un. Mon espérance fit mouche : Irréalité d’Eucalyptus trônait au beau milieu de mon champs de vision. Les yeux entre la brillance, la peur et le vide, je la salue timidement. Un léger sourire s’étire tout doucement sur mes babines. Les mots « Bonjour, Irréalité d’Eucalyptus, je suis heureuse de te croiser ! » semblent vouloir sortir, mais alors que j’allais prononcé ces mots, je me ravisai, de peur de la déranger, de peur qu’elle me rejette. Qu’elle me dispute pour mon réveil si tardif. Je me crispe, détourne les yeux, gênée.

Puis je la regarde de nouveau. Je l’ai  toujours trouvée jolie. Elle ressemble à son père. J’ai toujours eu beaucoup de respect pour Étoile Fragmentée, et pour sa fille. Elle m’impressionne un peu, mais j’ose approcher un petit peu. Je suis si petite comparée à elle. Elle est si jolie. Si grande. Si forte. Je veux savoir comment elle fait. Je suis courageuse, moi. Pas vrai ? Pourtant je sens que tout mon être me crie, me hurle,  son tourment. Je réalise que je suis à sa mi-hauteur. À une petite queue de renard d’elle. Je me redresse légèrement. Faisant couler en douceur mon regard vers le sien. J’ose la regarder dans les yeux. Mes petites oreilles remuent. Mon sourire s’étire. Plus que de politesse, il devient plus sincère. Fragile, éphémère, mais serein pour un court instant. Je me dresse encore un peu plus. J’essaie de me détendre. Je suis une guerrière. Je dois me comporter comme telle.

Je me sens seule.
Je me sens vulnérable.

Mais je souris.
Je me sens courageuse.

Pour la première fois, une voix se glisse dans les méandres de mon esprit estropié. (Irréalité d'Eucalyptus. Tu saurais comment le ramener ?) La macabre danse de mon vieil ami le cauchemar s'ébranle de nouveau. Le tragique mécanisme se met en marche et les écrous de ma vie grincent de douleur au contact de cet affreux torrent de folie.

Courageuse. (Fragile) Je suis (anéa(finie)ntie) courag(en ruine)euse
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